Une mère, une fille, une entreprise et… Beaucoup de chaussures!
Main dans la main avec sa fille, Catherine a décidé, il y a 7 ans, de lancer sa marque de chaussures, « Caroline Macaron ».
Main dans la main avec sa fille, Catherine a décidé, il y a 7 ans, de lancer sa marque de chaussures, « Caroline Macaron ». Si sa mission première est d’aider les femmes qui ont un hallux valgus aux pieds à se chausser, bien plus se cache derrière ce business. Entre complicité, optimisme et gourmandise, mère et fille ont développé, à deux, leur entreprise. Découvrez le profil de ces femmes et de leur projet.
Telle mère, telle fille
Il y a 7 ans, Catherine embarque sa fille, Caroline, dans le lancement de leur projet. Elle en avait marre de ne pas trouver de chaussures féminines, convenant à ses pieds qui présentent un hallux valgus. Vous savez, cette bosse parfois douloureuse et disgracieuse, située sur le côté du gros orteil…
Elle décide donc de se lancer et de créer elle-même des modèles de chaussures pour elle mais également pour toutes les autres femmes qui souffrent du même problème. Dès les premières ébauches, elle propose à sa fille de la rejoindre. Cette dernière n’hésite pas un instant, et lâche tout pour rejoindre sa mère dans cette aventure. C’est donc main dans la main ( et pied dans le pied !) qu’elles ont créé et développé leur business, même si tout n’était pas gagné au départ ! Catherine nous raconte :
« Après avoir suivi une formation afin de fabriquer des chaussures par soi-même, ma fille m’a aidée à créer notre première paire de chaussures, à la maison avec notre machine à coudre. Elles n’étaient pas comme je l’imaginais. J’ai décidé de les porter pour être sûre qu’elles soient assez confortables, mais je ne sortais jamais sans un pantalon large qui permettait de les cacher ! C’est à force de travail qu’on a pu améliorer le design ! »
Le fait de travailler à deux est une réelle chance selon Catherine.
Elles sont complémentaires au niveau de leur profil : Catherine, scientifique de formation, s’occupe de l’aspect technique tandis que Caroline, qui a fait des études en marketing, est plus concentrée sur la communication et la promotion. Elles partagent également un gros point commun : elles sont toutes les deux très gourmandes…
D’où ce joli nom : Caroline Macaron ! Catherine nous fait part de cette anecdote :
« Nous sommes allées voir des boutiques afin qu’ils vendent nos produits mais nous avons été très mal accueillies. Nous sommes donc sorties déçues et découragées mais Caroline m’a dit « écoute maman, ce n’est pas grave, on va aller manger une crêpe, et ça ira mieux ! ». Et là, dans la crêperie, nous nous sommes reboostées, je suis sortie convaincue qu’on pouvait y arriver ! C’est ça l’avantage d’être à deux, on se remonte le moral, on se motive. Elle me connaît très bien. »
Cependant, travailler avec sa fille, cela n’est pas toujours facile.
« Je dois avouer qu’on a le même caractère fort et donc le ton monte parfois. Mais, dans ce cas, on discute beaucoup et puis ça va mieux. Au début, cela était difficile. Je ne pouvais pas être la maman dans ce projet. Nous étions deux associés, au même titre. Je devais perdre certaines de mes habitudes. Au final, c’est merveilleux ! Quand ça marche, on a cette joie de partager le bonheur que ça apporte. »
Deux femmes parmi les hommes
Le monde des chaussures est un univers très masculin. En effet, la majorité des fabricants sont des hommes. C’est pour cela, selon Catherine, qu’il n’existait aucun modèle féminin conçu pour les personnes qui souffrent d’un hallux valgus. Elle explique :
« Au début j’ai rencontré pas mal de problèmes quand j’ai voulu trouver quelqu’un pour faire mes moules. Je n’étais rien, juste une femme avec une idée. Ils ne croyaient pas en moi et me négligeaient. »
Elles ont, finalement, réussi à percer et proposent aujourd’hui, sur leur site internet différents modèles intemporels de chaussures, adaptées aux femmes présentant un hallux valgus. Elles sont fabriquées à partir de matériaux sélectionnés avec soin.
L’univers comme premier soutien
Ce qui anime principalement Catherine et sa fille, au sein de leur projet, est le fait d’aider d’autres personnes. Si le premier but était de proposer aux femmes qui souffrent d’un hallux valgus des chaussures féminines et de qualité, elles ont voulu aller plus loin.
« On a choisi de travailler avec un petit atelier en France, près de Rouen. Cela nous tient à cœur d’offrir des emplois à des Français qui en ont besoin. En plus, cela permet une qualité inégalable. D’ailleurs, nous ne souhaitons pas vendre une partie de notre capital parce que, nous pensons, que les acquéreurs essaieraient de délocaliser notre fabrication. Il en est hors de question pour nous. »
Elles sont aussi toutes les deux très optimistes, et sont convaincues que l’univers les aide, puisque, d’une certaine façon, elles rendent service aux gens. Catherine donne cet exemple :
« Alors que la firme qui fabriquait, à l’époque, nos chaussures a déposé le bilan du jour au lendemain, nous nous sommes retrouvées sans solution. Quelques jours plus tard, Caroline a vu passé un article dans son fil d’actualité sur la plus vieille entreprise de France. Nous étions toutes les deux persuadées qu’il s’agissait d’un signe envoyé par l’univers. Nous avons donc sauté sur l’occasion et nous collaborons, depuis, avec eux. »
Retrouvez leurs modèles sur leur site :
https://www.carolinemacaron.com/
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