Comment s’inspirer des génies pour développer sa créativité ?

De Vinci, Einstein, Colomb, Dali, Edison, Copernic, Gutenberd, Disney,… Toutes ces personnalités ont en commun d’être des génies. Qui n’a pas rêvé un jour d’être l’un d’eux ? "On ne peut peut-être pas les égaler mais on peut adopter leur posture mentale et leurs attitudes", explique Philippe Brasseur, consultant, "cultivateur d’idées" et auteur des plusieurs ouvrages sur la créativité, dont "Génie toi-même". Alors comment développer sa créativité ?

De Vinci, Einstein, Colomb, Dali, Edison, Copernic, Gutenberd, Disney,… Toutes ces personnalités ont en commun d’être des génies. Qui n’a pas rêvé un jour d’être l’un d’eux ? « On ne peut peut-être pas les égaler mais on peut adopter leur posture mentale et leurs attitudes », explique Philippe Brasseur, consultant, « cultivateur d’idées » et auteur des plusieurs ouvrages sur la créativité, dont « Génie toi-même ». Alors comment développer sa créativité ?

Dans ses recherches, l’auteur a relevé trois points communs qu’on retrouve chez tous ces génies : ils sont curieux, imaginatifs et déterminés.

1. Développer sa créativité en étant curieux

Être curieux passe notamment par le fait de prendre des notes de ce que l’on observe. « Leonard De Vinci faisait des dessins pour comprendre la structure des choses qu’il observait », explique Philippe Brasseur. Chacun de nous peut le faire, avec des moyens que De Vinci n’avait pas. Lors de mes présentations en entreprise, je demande souvent aux participants quand ils ont eu une dernière bonne idée. La plupart me répondent : « En me rasant », « sous la douche ». Rares sont ceux qui ont une idée devant leur PC… Il faut alors saisir cette idée fugace pour développer sa créativité. « L’enregistrer par exemple » Philippe Brasseur propose d’avoir un carnet d’étonnement « On peut inviter un nouveau collaborateur ou à un stagiaire à faire le tour de l’entreprise et à noter ce qui l’interpelle. Que ce soit positif ou en négatif. Il a un regard neuf sur la société. » Il faut aussi s’ouvrir aux tendances actuelles, comme l’environnement, la sécurité, le vieillissement,… Cela permet de réfléchir à des produits ou des services ciblés.

Être curieux, c’est aussi changer de regard

L’auteur prend comme exemple Charlie Chaplin. « Il fait le naif et donne une autre nature aux réalités qu’il traverse. Il est intéressant de poser un autre regard sur ce qu’on connait. » Caterpillar, connu pour ses engins de chantier, s’est lancé dans les chaussures, qui renvoient la même image de robustesse. « C’est un coup de génie pour faire connaître la marque du grand public.

Oser l’anormalité pour se développer

Il s’agit de créer un climat qui stimule la créativité en jouant sur le cadre spatial, les objets,… « La plupart du temps, les brainstroming  dans une entreprise se font dans la salle de réunions… Et où l’on espère sortir du cadre juste par la pensée. Pour un des derniers brainstormings que j’ai fait, nous sommes allés dans un wine barn avec de la musique, où l’ont était debout, puis assis,… L’ouverture de l’esprit se fait aussi par l’ouverture des sens.  La créativité n’est pas une posture purement intellectuelle. » Le cadre stimulant peut être imaginé dans l’entreprise elle-même. « Chez Google à Zurich, par exemple, il y a un toboggan entre deux étages et un espace avec des cabines de ski et de la fausse neige où l’on peut s’isoler seul ou à deux pour une petite réunion. »

2. Les génies sont imaginatifs.

« Certains sociétés fonctionnent en partant du rêve », explique Philippe Brasseur qui prend l’exemple des tentes Quechua de Décathlon.  « Il ne s’agit pas de l’évolution d’une tente existante. Les concepteurs sont partis de la question : « Quelle serait la tente idéale ? » La réponse fut une tente facile à monter. Ils sont allés voir les ingénieurs de l’entreprise pour voir la faisabilité de l’idée.

Pour développer sa créativité, une échelle des idées

Pour travailler le côté imaginatif de chacun, Philippe Brasseur a développé une échelle des idées sur trois niveaux. Le premier niveau est celui de la « terre » : il s’agit d’une idée facile à réaliser, qui n’est pas chère et qui ne bouscule pas les habitudes.

Le deuxième est celui du « montage » : l’idée est réalisable mais plus difficile à mettre en œuvre, elle aura un certain coût et n’est pas dans les mœurs.

Le troisième niveau est celui du « ciel » : l’idée est complètement loufoque, mais si elle est réalisable ce serait génial. On peut prendre l’exemple du téléphone et imaginer qu’il pourrait me dire bonjour quand je le tiens en main, me rappeler ce que je dois faire dans la journée, me donner mon niveau d’énergie,…

Avec les idées on peut partir de la « terre » et monter. Ou on peut démarrer du « ciel  » et voir comment retourner sur terre. Souvent dans les réunions, les gens se limitent à la « terre » .  On tue ainsi des idée dans l’œuf. Ou pire, on s’autorise à lancer plein d’idées et on ne prend pour finir que les idées « terre ». Les gens qui ont fait des propositions au niveau « ciel » ne seront plus très motivés pour participer au brainstorming suivant… 

Penser la tête à l’envers

Pour être imaginatif, l’animateur conseille encore d’utiliser la « posture Copernic », celle de la tête à l’envers. « Si je vous dis d’imaginer une table, vous pensez immédiatement à une surface plane avec quatre pieds. Or l’exercice est de penser à une table qui n’a pas quatre pieds et n’est pas plane. C’est fou toutes les idées qui germent quand on supprime un élément qui empêche d’aller au-delà des idées reçues. » L’imagination peut aussi passer par des liens faits avec de choses qui existent. « Picasso a créé les Demoiselles d’Avignon en s’inspirant de l’art tribal africain. »

2. Les génies sont aussi déterminés

Déterminés à prendre dans le sens « organisés ». Ainsi l’on apprend, dans l’ouvrage, qu’Agatha Christie travaillait avec méthode, en suivant un canevas identique pour mettre en place les différents ingrédients de ses intrigues. « Gérer sa créativité, c’est gérer son temps« , estime Philippe Brasseur. « Il est important de commencer sa journée par dix minutes pour soi. Faire le vide permet d’être plus disponible après« , note l’auteur qui conseille aussi de réfléchir en deux temps. « Il faut travailler sur une idée ou un projet et puis le reprendre plus tard. Souvent la graine a germé entre-temps. »

Article de la libre entreprise 2013 de Solange Berger.

Il faut aussi organiser la créativité en équipe. « En général, on constitue des équipes homogènes. C’est une erreur. Dans une bonne équipe créative, il faut un tiers de spécialistes, un tiers de généralistes et un tiers d’oies sauvages », soit des gens qui n’ont rien à voir avec le sujet évoqué et qui poseront des questions loufoques car ils ne sont pas bloqués par la faisabilité de l’idée. « Le droit à l’erreur est également important » pour développer sa créativité. Il faut une certaine culture d’entreprise qui autorise l’échec, car on en apprend toujours. « Il ne faut pas renoncer non plus »,  note Philippe Brasseur qui remarque que « les gens sont conditionnés par l’école qui nous apprend qu’il n’y a qu’une seule bonne réponse. Celle que le professeur attend. Dans l’entreprise, les collaborateurs reproduisent souvent cette attitude. Ce n’est pas très créatif « .

Retrouvez Philippe Brasseur pour son Master Mind à Wezembeek-oppem le 5 novembre. Info et inscriptions : https://www.eventbrite.fr/e/billets-master-mind-se-connecter-a-son-intuition-philippe-brasseur-wezembeek-opp-77850124819

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Développer sa créativité avec Philippe Brasseur