Déconfinement : cette peur qui nous retient

Le déconfinement est lancé. Comment ne pas en avoir peur alors que nous avons été maintenues dans une bulle depuis 2 mois. Dans cet article, une réflexion de notre rédactrice Alicia sur la peur et le retour à la normale.

Ca y est ! Le déconfinement c’est pour maintenant (enfin en partie). Nous pourrons bientôt retourner à la normale, et c’est le pied ! Le problème, c’est que certaines n’osent plus mettre ce pied dehors. Par peur…
Aujourd’hui notre rédactrice, Alicia, te parle de cette peur qui s’est installée en nous à cause de la situation de confinement.

Elle s’est installée comment, cette peur ?

Tu l’as probablement remarqué : depuis le début du confinement, des théories du complot apparaissent de partout, principalement sur ce légendaire réseau social au pouce bleu, pour ne pas citer de nom. Vaccination obligatoire, puce injectée, qui a crée ce virus et dans quel but, et bla bla bla. Même la moins intéressée d’entre nous a vu passer ces informations encore, et encore, et encore.

Je te parle aussi de ces autres informations, celles qui ont été véhiculées par nos politiques, nos médias, et tout le monde, en fait. Restez chez vous SINON… Lavez-vous les mains SINON… Deux mètres de distance SINON… Fermez les bureaux SINON… Tu l’auras compris, outre les règles de bon sens, c’est le « sinon » qui nous fait réagir. On se plie aux règles sinon on va attraper à coup sûr le Covid. S’isoler sinon contamination.

Je te parle aussi de ces erreurs et de ces rebondissements de l’Etat : les commandes ratées, non-conformes. Tu sais, celles qui font rire jaune une bonne partie de la population, tout en leur permettant de remettre en cause le système politique actuel ? Oui, je te parle de cela : ce ressentiment latent à l’encontre de notre gouvernement, qui s’est accru au fil de cette crise. Comment va se passer le déconfinement ? Qu’en sera-t-il après cette crise ? Personne ne sait. Et ça aussi, ça fait peur.

Et pouf, on nous dit qu’on ne risque plus rien !

Le déconfinement arrive et d’un coup, on nous dit qu’on peut sortir. Alors quoi ? Parce qu’on a décidé de sortir le 18 mai, Covid-19, si charmant et prévenant, a prévu de disparaitre, comme ça ? Mais attention, pas le 17 mai, ni le 19 mai. Mais le 18. C’est planifié, c’est prévu, c’est daté. A croire que les experts ont une relation privilégiée avec notre ami l’Univers et qu’ils ont obtenu gain de cause : l’économie est plus importante que… Ils s’en foutent de ce que le « que » représente. E-CO-NO-MI-E.

Ce message-là, on le retrouve aussi sur les réseaux sociaux. Et c’est ça, qui fait peur : que par besoin de relancer l’économie, le pays a décidé de débuter le déconfinement. Si tu ressens la peur de sortir, c’est que ces questions fusent également dans ta tête : est-ce réellement sûr ?

Et puis, il y a celles qui ne veulent pas sortir…

Pour d’autres, ce confinement a été l’occasion d’expérimenter un autre mode de vie. Un mode de vie plus calme, plus serein, plus posé, plus authentique. Je te l’avoue, c’est mon cas.

Peut-être, comme moi, as-tu vécu plusieurs prises de conscience sur le monde tel qu’il était avant, et tel qu’il a été pendant le confinement. Tu t’es émerveillée devant davantage de solidarité, moins de pollution, plus de simplicité, moins de dépenses inutiles, plus de temps pour ce qui compte réellement, moins de prise de tête pour le boulot, plus de qualité de vie.

Tu sais, lorsque les chaines de fastfood ont à nouveau ouvert au drive, une envie de frites s’en emparée de moi. Et je suis retombée dans mes anciennes habitudes et j’ai été me chercher un burger bien connu, menu complet avec boisson. C’était abject. Je me suis forcée à manger (je n’aime pas gaspiller), je suis rentrée chez moi, et j’ai été malade toute la nuit et la journée du lendemain. Mon corps n’était plus habitué à ce type de nourriture (j’ai fait beaucoup plus attention à mon alimentation depuis le début du confinement).

Ce que je veux dire par là, c’est que nous nous sommes habituées à ce nouveau mode de vie. Certainement y a-t-il des gens qui ne veulent pas retourner au travail, recommencer à fréquenter les grands magasins lorsque l’on n’en a pas besoin,…

Que faire alors ?

Si tu as peur, je te conseillerais de prendre le temps de te rassurer. C’est OK d’avoir peur. Après tout, la peur est liée à l’instinct de survie, et nous sommes en plein dedans.

Si tu n’as pas envie, je n’ai d’autres choses à te dire que : respecte-toi ! Si tu es passée à un nouveau niveau de conscience, tant mieux. Mais respecte aussi les gens qui ont besoin de reprendre leur vie d’avant. Il s’agit de leur choix.

Nul besoin de créer un mouvement Extrem-post-covid19 aussi virulent que celui des vegan extrémistes (ou de tout autre mouvement extrémiste qui tente de convaincre le monde entier de la véracité de leurs propos). Chacune a le choix de vivre comme elle le souhaite.

 

Un article rédigé par notre rédactrice Alicia Schoenenberg, coache et créatrice de la méthode DIPASA.
Envie de réagir à cet article ? Tu peux la contacter sur alicia@up-change.be
Son site web Up-Change.be

Justement en parlant d’émotion comme le fait Alicia dans cet article, je t’invite à lire notre article sur l’intervention de Maud Ankaoua qui nous avait invité à comprendre nos émotions lors de la dernière WoWo Academy.

Eh oui, le déconfinement a été lancé. Si tu n’avais pas pris le temps de lire nos articles en rapport avec lui, je t’invite à les consulter sous le tag covid, tu trouveras des conseils utiles, des articles de développement personnel, témoignage et idées mise en place par nos WoWo’s.