Écoféminisme : et si recycler était un acte féministe ?

À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes et au lendemain de l’année la plus chaude jamais enregistrée dans l’Histoire, cet article propose de s'interroger sur l'Écoféminisme. 

À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes et au lendemain de l’année la plus chaude jamais enregistrée dans l’Histoire, cet article propose de s’interroger sur l’Écoféminisme. 

Écoféminisme : c’est quoi exactement ?

L’écoféminisme prouve un lien entre le sort des femmes et sort de la planète.
Il existe en effet un parallèle entre engagement féministe et engagement écologique.
La dégradation de la condition de l’un et de l’autre résulterait de notre mode de civilisation et de la surpopulation mondiale.

Petit coup d’oeil dans le rétro!

L’écoféminisme n’est pas neuf.
Le concept a été utilisé pour la première fois en 1974 dans un ouvrage de la figure féministe Françoise d’Eaubonne dans son ouvrage : Le féminisme ou la mort.
L’écoféminisme prend son essor dans les années 80, suite à un accident nucléaire aux USA, les femmes se rassemblent : Women for life on Earth et d’autres organisations voient le jour.
Les revendications sont pacifiques, écologiques, et féministes.
Ce concept d’écoféminisme a été boudé pendant longtemps en France. Les femmes à un rôle stéréotypé de nourricières, protectrices douces et empathiques de la planète.
Le mouvement s’essouffle avant de renaître de ses cendres dernièrement, attisé par les problèmes climatiques et ses conséquences.

En protégeant la planète, on protège la femme !

Du nord au sud de la planète, la femme est confrontée aux problèmes de réchauffement climatiques.

Au sud, les femmes cultivent principalement. Elles produisent 75% des denrées alimentaires mondiales.
Elles subissent la sécheresse , les catastrophes naturelles ou la pollution dans des activités manuelles peu qualifiées.

Au nord, la femme, en charge de son foyer, de sa famille s’inquiète des nuisances des changements climatiques.
Elle exécute 71% des tâches ménagères : à la charge morale, vient s’ajouter la charge écologique.
Trier, collecter, acheter responsable, produire sa lessive,… La protection de l’environnement devient un challenge.
L’écoresponsabilité du foyer repose sur les épaules de la femme.

La violence faite aux femmes et celle faite à la nature se rejoignent.
Les mouvements écoféministes reprennent vigueur et propose le « Reclaim » : repartir sur des bases saines.
Rendre aux femmes leur place dans la société et leur accorder un réel pouvoir de décision,
Si l’on veut parler d’icônes actuelles de l’écoféminisme, deux femmes sont à citer : Starhawk aux Etats-Unis, et Vandana Shiva en Inde. Les deux activistes organisent des actions de désobéissance civile, luttant par exemple contre l’expropriation des femmes paysannes par des entreprises privées.

Eco responsabilité : l’avenir

La protection de l’environnement prend un temps très important aux femmes; plus sensibilisées à l’écologie, davantage considérées comme responsables de la consommation du foyer, encore aujourd’hui. Mais le problème est-il vraiment celui-là… Ou devons-nous simplement repenser nos modèles, pour intégrer de la même manière femme et hommes dans la prise des décisions importantes et inculquer aux hommes dès l’enfance le souci de la préservation de l’environnement comme le fait d’assumer leur part de charge mentale ?

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ecofeminisme-infographie-wowo-communityInfographie réalisée par Papernest, fournisseur d’énergie.

Crédit : Image de cover par ClimAcció sur flickr, CC licence