Qui se cache derrière « Eugène Chocolatier »?
Depuis toute petite, Eugénie sait qu’elle veut développer une activité liée au sucré. Elle c'est lancée dans le chocolat en créant "Eugène Chocolatier".
Depuis toute petite, Eugénie sait qu’elle veut développer une activité liée au sucré. Elle c’est donc lancée dans le chocolat ! Guidée par ce souhait, cette jeune maman de 2 enfants en bas âge réalise, en parallèle à ses cours à l’ICHEC, une formation en confiserie et chocolaterie en cours du soir. Elle confectionne, aujourd’hui, divers produits, dont le plus connu : ses pâtes à tartiner bio, réalisées à partir d’ingrédients nobles. Pour les Wowo’s, elle raconte son parcours.
Pourquoi le chocolat ?
J’ai toujours été très gourmande. J’avais aussi la chance d’avoir une maman qui m’emmenait régulièrement sur des petits marchés de producteurs locaux. J’ai donc développé une certaine curiosité quant à l’origine de ce que l’on mange. Après ma rhéto, j’ai eu la chance de partir un an en Equateur. J’y ai découvert les plantations de cacaoyers et les producteurs de chocolat. J’ai de suite été séduite et j’ai essayé d’en apprendre un maximum à ce sujet. Le chocolat c’est aussi un moyen de procurer du plaisir aux autres. Pour mes créations, je me base sur les ingrédients que j’aime, j’imagine des combinaisons selon mes propres goûts.
Et tes pâtes à tartiner ? Nées d’une frustration…
Cette idée m’est venue d’une frustration. Quand j’allais au supermarché, je ne trouvais pas de pâtes à tartiner qui me convenaient. Il fallait en effet choisir entre le goût et les bons ingrédients. J’ai donc décidé de fabriquer ma propre pâte, et cela a plu à ma famille et mes amis ! Ils m’ont ensuite convaincue de lancer ce produit en décembre 2014. A ce moment-là, je développais des recettes pour des entreprises qui n’avaient pas le temps de le faire. J’adorais le côté créatif mais j’étais toujours restreinte à cause de leurs conditions, notamment le fait d’utiliser des produits bons marchés. Dans mes pâtes, je mets le moins d’ingrédients possible et je les choisis avec soin. Par exemple, je choisis des noisettes d’Italie, alors que la plupart des marques, choisissent des noisettes de Turquie, bons marché et moins écologiques.
Est-ce difficile de se lancer ?
A la base, je dois avouer que j’avais inconsciemment un peu peur de me lancer. C’est pour ça que j’ai attendu si longtemps après mes études. Finalement c’est venu assez naturellement, j’ai construit cela petit à petit, je n’ai pas vraiment dû faire de grand saut. Mais je pense que l’on n’est jamais prête à 100%. Au début de mon activité, alors que je me rendais dans un magasin pour leur proposer de vendre mon produit, le vendeur me fait un grand sourire et puis appelle sa femme : « viens chérie, c’est pour une mini-entreprise, on va leur acheter un produit ». Les mini-entreprises sont des entreprises fictives créées par les jeunes dans les écoles. Pour ma part, je suis une adulte, une mère et une entrepreneure. Il est vrai que je parais plus jeune que mon âge, et que j’étais inexpérimentée. Sur le coup j’étais très gênée mais finalement, j’ai beaucoup appris suite à cela; je suis devenue plus professionnelle lors de mes rendez-vous. Chaque obstacle nous construit.
Pourquoi avoir choisi un nom d’homme pour ta marque « Eugène Chocolat »?
Quand j’ai dû trouver un nom à mon entreprise, j’ai choisi Eugène, en clin d’œil au surnom que l’on me donnait quand j’étais plus jeune. Par ailleurs, la chocolaterie est un monde encore fort masculin. Dans l’inconscient collectif, le chocolatier, celui qui fait le chocolat, est un homme. C’était donc une manière de passer incognito. Un jour, lors d’une réunion, mon interlocuteur m’a demandé quand arrivait le patron. Je pense qu’il était confus notamment à cause du nom. J’ai adoré la surprise qui s’est affichée sur son visage lorsqu’il a découvert que c’était une femme derrière tout ça !
Un conseil à donner pour démarrer ?
J’ai commencé au sein d’une cuisine partagée. Je trouve ce genre de concept très attractif pour les jeunes entrepreneurs. J’y ai rencontré de nombreuses personnes très intéressantes pour mon affaire. D’autant plus que dans le secteur food, il y a beaucoup de jeunes qui se lancent parce que cela ne requiert pas de fonds importants. Lorsque l’on débute, on a tous les mêmes questions, se rencontrer permet donc de s’entraider. On peut également trouver des synergies entre nos affaires, ce qui peut donner de très belles collaborations. C’est aussi une belle motivation : quand on sait que l’on revoit régulièrement les mêmes personnes, on a envie de se donner à fond pour pouvoir leur montrer notre progression. Cela rebooste.
Quels sont tes trois super pouvoirs de WonderFul Women ?
- La persévérance : j’essaie d’avoir un autre regard sur les problèmes, les situations difficiles. Je vois cela comme une piste d’amélioration, je prends le positif de chaque situation et j’apprends de mes erreurs.
- Le sourire : c’est quelque chose qui se propage, même par téléphone ! On peut en donner aux autres pour les faire sourire à leur tour.
- Le contact : J’aime parler aux gens, qu’ils me fassent part de leurs réactions. Je mets un point d’honneur à entretenir la relation que j’ai avec mes amis. C’est cela qui me permet de conclure des collaborations très intéressantes mais également de me sentir soutenue en toutes circonstances. Idem au travers du cercle Wowo, j’adore échanger et réseauter dans la bienveillance.
Pour en savoir plus sur Eugène chocolatier et les produits : site web
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