Géraldine Culer reconstruit les seins après un cancer

Géraldine Culer nous parle de son métier dans la reconstruction du sein après un cancer. Elle accompagne les femmes tout le long du processus.

Reconstruire les seins, comme symbole de la féminité

À côté de son Academy de maquillage permanent, Géraldine Culer, technicienne et
formatrice, accompagne les femmes atteintes du cancer du sein. Elle les entoure dès le début de la thérapie jusqu’à la reconstruction mammaire. Un travail indispensable qui permet à ces femmes de garder leur féminité, durant et après cette épreuve difficile.

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Apprendre que l’on va perdre ses sourcils, ses cils, ses cheveux… C’est dur. C’est comme si on perdait…

son propre regard! Géraldine et sa collaboratrice, Isabelle Paelink, accompagnent les femmes avant de commencer la chimiothérapie. Elles ont développé une technique de pigmentation hyper réaliste, qui consiste à colorer les zones pileuses. L’effet se perçoit lorsque les sourcils et les cils commencent à tomber, lors du traitement.

«Les femmes peuvent toujours se regarder dans le miroir, malgré la maladie. »

De la bataille à l’acceptation de soi

Géraldine s’occupe également de la thérapie en tant que telle. La plupart des cancers du sein passent par la mastectomie (ablation du sein). Puis par la reconstruction mammaire.

«Généralement, la construction du sein se limite à la forme. Certains médecins recréent un téton de manière médicale, mais le résultat est souvent décevant.»

Or, un sein reconstruit sans auréole est assez déstabilisant. D’où l’idée de Géraldine de se spécialiser dans l’art de façonner un téton au naturel. Pour elle, la reconstruction du sein et du téton fait partie intégrante du processus de guérison. C’est une démarche constructive pour que la patiente s’accepte comme elle est, après des mois de bataille contre la maladie.

Du maquillage permanent comme moyen de rémission

Le travail de Géraldine consiste donc d’abord à travailler la cicatrice sur le sein afin d’améliorer son état. La rendre moins visible et plus agréable au toucher. Ensuite, elle pigmente la peau afin de créer une auréole en trompe-l’œil. Pour cela, elle travaille avec des pigments de couleurs.

«Face aux différents traitements que la personne a subis, j’ai choisi des produits suisses. Les plus sécurisés actuellement sur le marché. J’accorde de l’importance à choisir des produits sans molécule de métaux lourds, afin de ne pas entraver les examens médicaux qui suivront. »

En 2-3 séances, et à peine 6 semaines, la femme peut retrouver de nouveaux seins. L’opération revient à +/- 300 euros et n’est malheureusement pas remboursée par la mutuelle.

« On se bat pour ce remboursement, cela fait partie de la thérapie. Actuellement, on offre une pigmentation par mois. Mais on ne peut pas faire beaucoup plus. On doit payer la main d’œuvre et le matériel.»

En moyenne, 5 femmes par semaine se rendent à son institut.

Le téton sur le sein, c’est une peu comme la « cerise sur le gâteau »

Géraldine reçoit beaucoup de retours très positifs.

« De nombreuses femmes m’ont dit que ce tatouage était pour elles un des plus cadeaux qu’elles s’étaient faits. Elles osent à nouveau se regarder devant le miroir, retrouvent leur féminité, se montrent à leur mari.»

Pour elle, cette pigmentation est à la femme, ce que la cerise est au gâteau.

Pour plus d’informations: Make Up 4 You

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