Les retraites créatives, un moment pour soi
Entrepreneure, femme, maman, autant d’étiquettes et de statuts entre lesquels Laurence Dehaemers jongle au fur et à mesure de sa journée.
Entrepreneure, femme, maman, autant d’étiquettes et de statuts entre lesquels Laurence Dehaemers jongle au fur et à mesure de sa journée. Son parcours atypique l’a amenée à se façonner un métier reflétant ses valeurs : partage, créativité et bien-être. Et tout ceci à travers des retraites créatives !
Côté pile
Parlons d’abord de la face visible de l’iceberg: l’entrepreneure. La petite fourmi qui travaille de longues heures pour voir les projets se concrétiser. La vie d’une entrepreneure n’est pas un long fleuve tranquille où l’on peut se la couler douce. Souvent trépidante et intense, cette vie est ponctuée de grandes réussites, mais aussi d’échecs, de remises en question, de prises de recul, de grandes joies.
« L’entrepreunariat, c’est une longue course de fond qui demande parfois de grandes accélérations, c’est très intense ! Dans le passé, j’ai travaillé dans le secteur pétrolier en Afrique. Je travaillais 7/7j entre 12 et 14 heures par jour », nous confie Laurence. « Rares étaient les femmes cheffes de projet, mes collègues étaient presque tous des hommes.
Après plus de 5 ans d’ancienneté, je devais toujours faire mes preuves: je me souviens d’un rapport de fin de chantier que j’étais allée présenter à mon client. Il m’avait renvoyée en demandant qu’un collègue masculin vienne le lui présenter. Je suis donc revenue, légèrement humiliée avec l’un d’entre eux. La situation est vite devenue drôle car mon collègue était incapable de répondre aux questions, il me les posait donc, je lui répondais et il donnait la réponse à notre client. C’était tellement absurde ! J’ai compris ce jour-là qu’il y avait encore un long chemin à faire pour que les femmes soient aussi crédibles que les hommes auprès des hommes.»
Divers évènements l’ont ensuite amenée à rentrer en Belgique et à se lancer dans une nouvelle vie : l’entrepreneuriat.
« La naissance de ma fille a été un véritable catalyseur ! J’ai compris que ma mission était d’accompagner des femmes en leur offrant le meilleur de mes expériences, mes apprentissages et mes découvertes. ».
Les « brain camps » pour les entrepreneures sont nés de ce long parcours. Des camps pour les femmes entrepreneures qui sont souvent absorbées par leurs tâches quotidiennes et qui n’ont que très peu de temps pour s’offrir une pause professionnelle. Ce sont des journées intenses où la transmission et la créativité sont au cœur des échanges.
Côté face
La face cachée de l’iceberg est composée de la maman, la femme, l’amie, qui pense, gère, organise et accompagne : la deuxième journée de travail quotidienne. Et cette charge mentale est épuisante. Rentrer à la maison après une longue journée de travail, quelques coups de stress et d’émotions et devoir directement enchainer sur la préparation des repas, le suivi des devoirs, les cours de danse ou judo, les jouets mal rangés et les bains, c’est épuisant.
Nous nous prenons souvent à rêver de temps pour soi, à attendre que les enfants grandissent pour pouvoir s’offrir une petite pause ou souffler et respirer. Je me suis rendue compte que prendre du temps pour soi est un vrai challenge. Quand j’avais une heure ou deux devant moi, en fait je ne me détendais pas. J’étais déjà en train de penser à ce que j’allais faire après. Au final, je ne prenais pas le temps de me reconnecter à moi et à ma nature profonde, d’avoir des échanges avec d’autres. Toute une partie de moi était frustrée de ce manque d’attention. Je me suis souvenue que quand j’étais aux Etats-Unis, le concept de retraites créatives existait. J’avais toujours eu envie d’y participer mais l’occasion ne s’était jamais présentée.
J’ai décidé de lancer les retraites créatives en Belgique. Et ce, par envie de partager ce qui me touche au plus profond de moi : créativité, sérénité et partage. Les retraites durent le temps d’un week-end ou d’une journée. Je rassemble des femmes autour de séances de yoga et de méditation et d’ateliers créatifs et artistiques ».
Laurence Dehaemers Fondatrice des Brain Camps & le-baobab.be
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