« Si j’étais une femme » – L’interview de Eric Boschman, spécialiste belge dans la restauration et le vin
Découvrez l'interview "Si j'étais une femme" par Eric Boschman, spécialiste belge dans la restauration et le vin qui ne manque pas d'humour.
Eric Boschman est la personne de référence dans l’univers du vin et de la restauration en Belgique, mais également de tout ce qui ravit nos papilles. Il s’amuse beaucoup sur scène, c’est sa « drogue » dure, drôle, très addictive. Ses livres sont gourmands… Comme lui !
Qu’aimes-tu le plus dans ton métier ?
Les rencontres et la découverte. Le fait qu’il soit impossible de faire le tour de la question, chaque jour est une nouvelle aventure et ne ressemble jamais à la veille. Je suis plus allergique à la routine que n’importe quel allergique au gluten et au lactose. Mon métier, mes métiers m’ont offert la possibilité de rencontrer des tas de gens un peu partout dans le monde, des hommes, des femmes, sans distinction parce que je vis un monde où le genre importe peu, seule la compétence distingue les gens.
Au niveau professionnel rencontres-tu plus d’hommes ou de femmes ?
Je crois que je rencontre plus de femmes que d’hommes, mais je ne tiens pas une comptabilité régulière. Disons que c’est peut-être à cause de mon côté féminin que je laisse plus s’exprimer que d’autres hommes. Pour être honnête, j’ai nettement plus d’amies que d’ami. Je suis une bonne oreille qui ne juge pas, c’en est peut-être la raison…
Quelles sont les femmes que tu admires, qui t’inspires ?
Ma fille est une des femmes que j’admire le plus, elle a un caractère bien trempé, elle a décidé de son chemin, loin de la facilité et qui, jusqu’à présent, lui réussit plutôt bien. J’admire aussi sa force de conviction. Il y a trois ans, elle a été arrêtée, parce qu’elle manifestait avec quelques autres filles devant un hôtel où se tenait un congrès anti-avortement. Je crois que je n’ai jamais été aussi fier d’elle : se faire arrêter pour une cause à laquelle on croit, c’est magnifique !
J’admire aussi toujours la femme que j’aime, car je crois que je ne peux pas aimer sans admirer un peu. Pour moi une relation de couple, quelle que soit son intensité, n’existe que quand on se nourrit mutuellement.
Porterais-tu des hauts talons et fumerais-tu le cigare?
Quelle question, bien sûr que oui ! Et des bas aussi ! Parce que le collant saucissonne le corps, et que, vu mon physique d’Apollon, si je portais des collants je ressemblerais à un rôti de dindonneau.
Lorsque tu vas au restaurant avec une femme, partages-tu la note ?
Je ne partage jamais, je trouve ça mesquin et digne d’un comptable. Soit j’invite, soit je suis invité, je n’ai aucun problème avec cela, mon égo et ma virilité ne passent pas par là.
On retrouve Eric Boschman dans deux « stand up didactiques » : « Ni Dieux Ni Maîtres mais du Rouge », qui relate l’histoire du vin à travers le monde, et « L’Age de Bière », le spectacle qui mousse. Il joue aussi en compagnie d’Isabelle Desprechins et de Charles Loos, dans « ParfaiteS » qui parle de femmes et d’histoires d’amour un peu foireuses. Retrouvons le dans son Almanach Insolite et Gourmand de Wallonie (Ed. Racine), et bientôt dans son nouveau livre: « 50 nuances de gras ».
Plus d’infos et conseils sur la restauration et le vin : ericboschman.be
Propos recueillis par Florence Blaimont
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