WoWo de la semaine – Pauline Nissen : écrire un manuel de néerlandais à 12 ans
Pauline Nissen raconte comment elle a commencé à rédiger un manuel de néerlandais à 12 ans et l'importance de ne pas se fier à son âge pour mener un projet
Quand à 12 ans, Pauline voulait créer un manuel de néerlandais, ses parents lui ont répondu : « Non Pauline, on n’écrit pas un manuel à 12 ans ». Quand à 15 ans, elle voulait publier son manuscrit, les éditeurs lui ont répondu : « Non Pauline, ce n’est pas légal de publier un livre à 15 ans ». A 16 ans, elle a vendu plus de 3.000 exemplaires de son livre en Belgique. Notre jeune WoWo, Pauline Nissen, nous rappelle que l’âge ne devrait jamais être un obstacle!
Ensemble, nous sommes plus fortes et nous allons plus loin.
« J’ai commencé le néerlandais en première secondaire lorsque je suis allée en immersion. C’était très compliqué car je ne comprenais pas le professeur. Au fur et à mesure, j’ai appris mais j’avais énormément de difficultés car toutes les informations étaient éparpillées. J’ai donc commencé à rédiger mes propres synthèses car j’avais besoin de quelque chose de synthétisé. Mes camarades de classe l’empruntaient, le recopiaient et l’étudiaient. Je voyais que c’était utile pour eux. Au début, je n’imaginais pas du tout écrire un livre. J’aimais juste le néerlandais mais quand j’ai vu que ce cahier leur était profitable, je me suis dit que ce serait intéressant d’en faire profiter un plus grand nombre d’étudiants pour qu’ils puissent apprendre le néerlandais facilement. »
« L’avenir appartient à ceux qui croient à la beauté de leur rêves », Eleonor Roosevelt.
Beaucoup de personnes sont déstabilisées lorsque leur entourage les rappelle à la réalité et critique leurs idées. Dans de nombreux cas, cela amène à l’abandon de leur rêve. L’écrivain Marc Twain a dit : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ». A y regarder de plus près, nulle citation ne pourrait mieux correspondre à notre WoWo. « Quand j’en ai parlé à mes parents, j’avais 12 ans. Je leur ai dit que je voulais créer un manuel de néerlandais. Ils étaient vraiment abasourdis et ont répondu : « non Pauline, on n’écrit pas un manuel à 12 ans ». Je comprenais leur peur car je faisais encore beaucoup de fautes d’orthographe. Ils m’ont dit de ne pas me faire de faux espoirs. C’est vrai, je me voyais déjà être éditée chez De Boeck et terminer le projet en 3 mois. Je ne réalisais pas encore la longueur du chemin qui m’attendait.
Ils avaient peur du fait que je me lance dans un projet aussi grand. Ils n’y croyaient pas. Mais lorsqu’ils m’ont dit ça, j’ai voulu leur prouver que je pouvais le faire et j’ai commencé à travailler énormément. Je travaillais en cachette pendant la nuit pour ne pas qu’ils me disent d’arrêter. J’ai travaillé pendant les deux mois de vacances. Finalement, en voyant tous mes efforts, un éditeur a décidé de me soutenir. Il m’a donné énormément de conseils et est venu chez moi pour rencontrer mes parents. Il a répondu à toutes leurs questions et doutes en les rassurant. »
Un obstacle n’est pas un problème. C’est un challenge à surmonter.
« Quand le manuel a été terminé, j’avais 15ans. Le jour où j’ai voulu le publier, je me suis rendue compte que je ne pouvais pas parce que j’étais trop jeune. Pas jeune, trop jeune ! Ça a été très dur moralement car la seule solution, au premier abord, était que mes parents ouvrent une entreprise et m’engagent mais j’avais 15 ans donc ils ne pouvaient pas m’engager. Indépendamment de ce petit souci, ils allaient devoir payer énormément de taxes et j’allais perdre mes allocations familiales. Je ne voulais pas croire que je devais attendre mes 18 ans pour partager quelque chose d’utile !
Pour mes 16 ans, ils ont finalement décidé de m’offrir la publication de 200 exemplaires. Avec du recul, le fait de ne pas avoir pu être publiée lorsque je le désirais a été un mal pour un bien car je me suis servie de ces manuels comme tests dans mon école. Les élèves et les professeurs l’utilisaient. A partir de cette version, j’ai pu commencer à travailler sur une nouvelle. » Par la suite, notre jeune Wowo a pu être éditée et a vendu plus de 5.000 copies de son manuel de néerlandais. Elle travaille déjà d’arrache-pied sur une deuxième tome, qui se veut multicanal : Youtube et interactions au rendez-vous !
Ses Superpouvoirs :
- La persévérance : Pour elle, un « non » signifie « travaille plus dur ». Il n’y a que comme ça qu’on parvient à ses fins. Pauline se donne les moyens d’y arriver et de s’améliorer encore et encore.
- Autodidacte : Si demander de l’aide et déléguer certaines tâches est indispensable, il reste important d’apprendre par soi-même. Notre jeune Wowo nous donne une belle leçon : celle de garder notre soif d’apprendre tout au long de notre vie.
Sa devise :
« Il ne faut jamais abandonner ! ». Chaque projet connaît des périodes plus sombres mais il faut se rappeler qu’après celles-ci, arrivent toujours des jours meilleurs ! Lorsque vous êtes démoralisées car vous avez l’impression de ne pas avancer ou de ne pas être productive, ne vous focalisez pas là-dessus. Pour les Wowo’s que nous sommes, il n’est pas toujours possible d’avoir l’énergie suffisante pour faire des pas de géant, chaque jour ! Profitez pleinement des jours où votre productivité est à son maximum et, dites-vous qu’ils vous permettront de rebondir dans les moins bons moments. La vie d’entrepreneure est comme une montagne russe, avec des hauts et des bas. Apprenons à les accepter.
Son conseil :
« S’il y a bien quelque chose que vous ne regretterez jamais, c’est d’avoir appris une langue. Les langues permettent de faire un pas vers l’autre et vers sa culture. En essayant de se connaître mieux les uns les autres, on se sentirait bien plus liés. » L’apprentissage d’une langue est ce lien qui permet de communiquer et de se respecter. Il n’est pas nécessaire de la maîtriser, il est simplement nécessaire de faire un pas vers les autres en leur offrant votre respect.
Le site du manuel de Pauline Nissen
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